Sylvie De Biasi

Chant lancinant et émouvant entrecoupé

de  passages de musique classique adaptés.

        "Il faut du courage pour tout oublier

        Sauf sa vieille valise et sa veste usée...

        J'oublierai même si ce n'est pas facile

        D'oublier la porte qui donne sur l'exil"

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EXIL,

L'humain tente de fuir un ailleurs, par choix, 

par contrainte, par besoin salvateur.

Seul ou dans un mouvement de foule.

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TRANSPORT DANS LE TEMPS ET DANS L'ESPACE,

Vieux vélos, poussette, landau, chaussures, 

circulent sur  un radeau chargé de valises,

encordé, traîné, emporté vers l'inconnu. 

Ils nous embarquent  pour un voyage

imprimé dans notre mémoire.

Questionnement sur les notions de territorialité,

de géopolitique, de contextes économiques

et de frontières mentales !

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LA VALISE, COMPAGNE DE VOYAGE,

Elle suivra et gardera dans son ventre en mémoire

l'empreinte de l'histoire de ce moment de peur et d'espoir,

le vécu de son exil, pour que surgissent les souvenirs.

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Plongée dans la symbolique de la valise,

dans l'histoire de l'humanité.

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Rangée de petites valises entrouvertes,

posées sur des cartons de déménagement,

A l'intérieur de chaque valise, 

un PETIT CROQUIS éloquent

et des VÊTEMENTS que l'exilé a confié à sa valise,

de la jolie robe de petite fille au bleu de travail usé, rapiécé.

De ci, de là, apparition d'une poupée emmaillotée,

de petits poupons, de nounours :

Présence humaine, enfance suggérée.

Évocation de la fuite d'un pays, de l'abandon d'une famille,

Traversée de frontières, de montagnes, de mers, d'océans...

Perte de tout repère...

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Sur un radeau de sommiers  métalliques

un empilement de valises anonymes, closes, 

Elles gardent en elles secrets et souvenirs enfouis de l'exil,

Surgissement d' histoires contenues, personnelles ou collectives.

Voyage dans les souvenirs, libérateurs d'émotions, de sensations, 

Et sur cette montagne de valises,

le mouvement de l'attelage est suggéré,

créé par de vieux vélos, un landau, une poussette, 

des chaussures semblent tirer ce convoyage.

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Des sacs à pain, envahis  de grands croquis encrés,

sont déposés sur de splendides malles de voyage, 

Ils évoquent le manque, le besoin qui s'y rattachent.

Toucher au plus près les émotions, la peur de l'inconnu

et l'espoir aussi !

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FINALEMENT, UN BATEAU PNEUMATIQUE, ENCORDÉ,

ENCOLLÉ DE PAPIER, AVEC SES RAMES,

Évocation du vécu de l'exil au présent,

de la cruauté, de l'inhumanité de l'exil

des réfugiés vers d'autres rives.

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LE PASSÉ SE MÊLE AU PRÉSENT,

Réminiscence de souvenirs.

Mémoire involontaire qui nous submerge.

Eveil de conscience.

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                             "Je ne pense qu'à ce bout de couloir

                            Une valise posée en guise de mémoire..."

 

 

                      CONFÉRENCE le 27 septembre  "POSER SES VALISES" 

                      Invitation aux "immigrés" à partager

                      leurs histoires d'exil. (enregistrement Vidéo)

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Arrangement Chant et  musique classique en boucle.

M. et Mme WALCZAK, musiciens

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Texte Sylvie De Biasi

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A consulter dans LA RUBRIQUE TEXTES : 

Texte de Pauline LISOWSKI

Critique d'art

Curatrice

 

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